Page:Hugo - L'Année terrible, 1872.djvu/241

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Soit. On m’insulte, moi qu’hier on acclamait.
C’est pour me jeter bas qu’on m’a mis au sommet.
Ce genre de triomphe, n’est-ce pas ? vaut bien l’autre.
J’en atteste, madame, un cœur comme le vôtre,
Et vous tous, dont l’esprit n’est jamais obscurci,
Vieux proscrits, n’est-ce pas que je vous plais ainsi ?
J’ai défendu le peuple et combattu le prêtre.
N’est-ce pas que l’abîme est beau, qu’il est bon d’être
Maudit avec Barbès, avec Garibaldi,
Et que vous m’aimez mieux lapidé qu’applaudi ?