Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/103

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ce qu’on voudra ! Pair d’Angleterre, oui, avec une pairesse, qui est Dea. Des conditions ! Est-ce que j’en accepte ? la reine ? que m’importe la reine ! je ne l’ai jamais vue. Je ne suis pas lord pour être esclave. J’entre libre dans la puissance. Est-ce qu’on se figure m’avoir déchaîné pour rien ? On m’a démuselé, voilà tout. Dea ! Ursus ! nous sommes ensemble. Ce que vous étiez, je l’étais. Ce que je suis, vous l’êtes. Venez ! non. J’y vais. Tout de suite. Tout de suite ! J’ai déjà trop attendu. Que doivent-ils penser de ne pas me voir revenir ? cet argent ! quand je pense que je leur ai envoyé de l’argent ! c’était moi qu’il fallait. Je me rappelle, cet homme, il m’a dit que je ne pouvais pas sortir d’ici. Nous allons voir. Allons, une voiture ! une voiture ! qu’on attelle. Je veux aller les chercher. Où sont les valets ? il doit y avoir des valets, puisqu’il y a un seigneur. Je suis le maître ici. C’est ma maison. Et j’en tordrai les verrous, et j’en briserai les serrures, et j’en enfoncerai les portes à coups de pied. Quelqu’un qui me barre