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son petit-fils John, mineur, sa pairie qui, du reste, devait s’éteindre en 1768.

Ce cortège sortit de la chambre peinte et s’engagea dans une galerie à pilastres où alternaient en sentinelle, de pilastre en pilastre, des pertuisaniers d’Angleterre et des hallebardiers d’Écosse.

Les hallebardiers écossais étaient cette magnifique troupe aux jambes nues digne de faire face, plus tard, à Fontenoy, à la cavalerie française et à ces cuirassiers du roi auxquels leur colonel disait : Messieurs les maîtres, assurez vos chapeaux, nous allons avoir l’honneur de charger.

Le capitaine des pertuisaniers et le capitaine des hallebardiers firent à Gwynplaine et aux deux lords parrains le salut de l’épée. Les soldats saluèrent, les uns de la pertuisane, les autres de la hallebarde.

Au fond de la galerie resplendissait une grande porte, si magnifique que les deux battants semblaient deux lames d’or.

Des deux côtés de la porte deux hommes