Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/382

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inscriptions d’Ursus glorifiant la grandeur des lords étaient distinctes sur les planches décrépites qui étaient tout à la fois la muraille au dehors et le lambris au dedans. À un clou, près de la porte, Gwynplaine vit son esclavine et son capingot, accrochés, comme dans une morgue les vêtements d’un mort.

Il n’avait lui, en ce moment-là, ni gilet, ni habit.

La cahute masquait quelque chose qui était étendu sur le pont au pied du mât et que la lanterne éclairait. C’était un matelas dont on apercevait un coin. Sur le matelas quelqu’un était probablement couché. On y voyait de l’ombre se mouvoir.

On parlait. Gwynplaine, caché par l’interposition de la cahute, écouta.

C’était la voix d’Ursus.

Cette voix, si dure en dessus, si tendre en dessous, qui avait tant malmené et si bien conduit Gwynplaine depuis son enfance, n’avait plus son timbre sagace et vivant. Elle était vague et basse et se dissipait en soupirs à la