Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/395

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Il reprit :

— C’est une barque. Tu demandes pourquoi la maison remue, c’est que nous sommes dans une barque. Calme-toi. Il ne faut pas trop parler. Ma fille, si tu as un peu d’amitié pour moi, ne t’agite pas, ne te donne pas de fièvre. Vieux comme je suis, je ne pourrais pas supporter une maladie que tu aurais. Épargne-moi, ne sois pas malade.

La voix recommença :

— Chercher sur la terre, à quoi bon ? puisqu’on ne trouve qu’au ciel.

Ursus répliqua, presque avec un essai d’autorité :

— Calme-toi. Il y a des moments où tu n’as pas d’intelligence du tout. Je te recommande de rester en repos. Après ça, tu n’es pas forcée de savoir ce que c’est que la veine cave. Je serais tranquille si tu étais tranquille. Mon enfant, fais aussi quelque chose pour moi. Il t’a ramassée, mais je t’ai recueillie. Tu te rends malade. C’est mal. Il faut te calmer et dormir. Tout ira bien.