Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/86

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chait, elle le lui apportait. Cet Ursus qu’il voulait congédier, la police le chassait. Force majeure. Rien objecter. Il était ravi. Il intervint :

— Votre honneur, cet homme…

Il désignait Ursus du doigt.

— … Cet homme demande comment faire pour quitter l’Angleterre aujourd’hui ? Rien de plus simple. Il y a, tous les jours et toutes les nuits, aux amarrages de la Tamise, de ce côté-ci du pont de Londres comme de l’autre côté, des bateaux qui partent pour les pays. On va d’Angleterre en Danemark, en Hollande, en Espagne, pas en France, à cause de la guerre, mais partout. Cette nuit, plusieurs navires partiront, vers une heure du matin, qui est l’heure de la marée. Entre autres, la panse Vograat de Rotterdam.

Le justicier-quorum fit un mouvement d’épaule du côté d’Ursus :

— Soit. Partez par le premier bateau venu. Par la Vograat.