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Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/234

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Comme dormait Jacob, comme dormait Judith, Booz, les yeux fermés, gisait sous la feuillée ; Or, la porte du ciel s’étant entre-bâillée Au-dessus de sa tête, un songe en descendit.

Et ce songe était tel, que Booz vit un chêne Qui, sorti de son ventre, allait jusqu’au ciel bleu ; Une race y montait comme une longue chaîne ; Un roi chantait en bas, en haut mourait un Dieu.

Et Booz murmurait avec la voix de l’âme : « Comment se pourrait-il que de moi ceci vînt ?