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Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/243

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Le flot qui murmure, est-ce une voix qui raisonne ? Depuis quatre-vingts ans, je vis dans un réduit, Regardant la sueur des antres de la nuit, Écoutant les sanglots de l’air dans les nuées. Le gouffre est-il vivant ? Larves exténuées, Qu’est-ce que nous cherchons ? Je sais l’assyrien, L’arabe, le persan, l’hébreu ; je ne sais rien. De quel profond néant sommes-nous les ministres ? ... » Ainsi, pâle, il songeait sous les branches sinistres, Les cheveux hérissés par les souffles des bois. L’âne s’arrêta court et lui dit : « Je le vois. »