Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/248

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Marthe et Marie étaient ses sœurs ; Marie, un jour, Pour laver les pieds nus du maître plein d’amour, Avait été chercher son parfum le plus rare. Or, Jésus aimait Marthe et Marie et Lazare. Quelqu’un lui dit : « Lazare est mort. »

Le lendemain, Comme le peuple était venu sur son chemin, Il expliquait la loi, les livres, les symboles, Et, comme Élie et Job, parlait par paraboles. Il disait : « Qui me suit, aux anges est pareil. Quand un homme a marché tout le jour au soleil Dans un chemin sans puits et sans hôtellerie, S’il ne croit pas, quand vient le soir, il pleure, il crie, Il est las : sur la terre il tombe haletant ; S’il croit en moi, qu’il prie, il peut au même instant Continuer sa route avec des forces triples. » Puis il s’interrompit, et dit à ses disciples :