Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/467

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Qui l’attend dans l’auberge, au plus profond du val, Où tout à l’heure il vient de laisser son cheval Pour qu’en hâte on lui donne à boire, et qu’on le ferre. Il dit au forgeron : « Faites vite. Une affaire M’appelle. » Il monte en selle et part.


II

ÉVIRADNUS

Éviradnus Vieux, commence à sentir le poids des ans chenus ; Mais c’est toujours celui qu’entre tous on renomme, Le preux que nul n’a vu de son sang économe ; Chasseur du crime, il est nuit et jour à l’affût ; De sa vie il n’a fait d’action qui ne fût Sainte, blanche et loyale, et la grande pucelle, L’épée, en sa main pure et sans tache, étincelle. C’est le Samson chrétien qui, survenant à point, N’ayant pour enfoncer la porte que son poing, Entra, pour la sauver, dans Sickingen en flamme ;