Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/514

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» Un bagage est nécessaire ; Nous emporterons nos vœux, Nos bonheurs, notre misère, Et la fleur de tes cheveux.

» Viens, le soir brunit les chênes ; Le moineau rit ; ce moqueur Entend le doux bruit des chaînes Que tu m’as mises au cœur.

» Ce ne sera point ma faute Si les forêts et les monts, En nous voyant côte à côte, Ne murmurent pas : « Aimons ! »

» Viens, sois tendre, je suis ivre. Ô les verts taillis mouillés ! Ton souffle te fera suivre Des papillons réveillés.

» L’envieux oiseau nocturne, Triste, ouvrira son œil rond ; Les nymphes, penchant leur urne, Dans les grottes souriront ;

» Et diront : « Sommes-nous folles ! » C’est Léandre avec Héro ; » En écoutant leurs paroles » Nous laissons tomber notre eau. »