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Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 2.djvu/220

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Effacé par sa faute, et, désastreux reflux,
Retombé dans la nuit de ce qu’on ne voit plus ;
Il dit les premiers temps, le bonheur, l’Atlantide ;
Comment le parfum pur devint miasme fétide,
Comment l’hymne expira sous le clair firmament,
Comment la liberté devint joug, et comment
Le silence se fit sur la terre domptée ;
Il ne prononça pas le nom de Prométhée,
Mais il avait dans l’œil l’éclair du feu volé ;
Il dit l’humanité mise sous le scellé ;
Il dit tous les forfaits et toutes les misères,
Depuis les rois peu bons jusqu’aux dieux peu sincères.
Tristes hommes ! ils ont vu le ciel se fermer.
En vain, pieux, ils ont commencé par s’aimer ;
En vain, frères, ils ont tué la Haine infâme,
Le monstre à l’aigle onglée, aux sept gueules de flamme ;