Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 2.djvu/38

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Et n’ont plus que les vers pour ramper autour d’eux.
Oh ! de Troie à Memphis, et d’Ecbatane à Tarse,
La grande catastrophe éternelle est éparse
Avec Pyrrhus le grand, avec Psamméticus !
Les rois vainqueurs sont morts plus que les rois vaincus ;
Car la mort rit, et fait, quand sur l’homme elle monte,
Plus de nuit sur la gloire, hélas ! que sur la honte.

LE SEPTIÈME SPHINX

La tombe où l’on a mis Bélus croule au désert ;
Ruine, elle a perdu son mur de granit vert,
Et sa coupole, sœur du ciel, splendide et ronde ;
Le pâtre y vient choisir des pierres pour sa fronde ;
Celui qui, le soir, passe en ce lugubre champ
Entend le bruit que fait le chacal en mâchant ;
L’ombre en ce lieu s’amasse et la nuit est là toute ;
Le voyageur, tâtant de son bâton la voûte,
Crie en vain : « Est-ce ici qu’était le dieu Bélus ? »
Le sépulcre est si vieux qu’il ne s’en souvient plus.

LE HUITIÈME SPHINX

Aménophis, Éphrée et Cherbron sont funèbres ;