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Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 2.djvu/387

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D’où l’âme en s’enfuyant, sinistre, avait jeté
Ce grand cri de la mort qu’entend l’éternité !

Près du lit où gisait la mère de famille,
Deux tout petits enfants, le garçon et la fille,
Dans le même berceau souriaient endormis.

La mère, se sentant mourir, leur avait mis
Sa mante sur les pieds et sur le corps sa robe,
Afin que, dans cette ombre où la mort nous dérobe,
Ils ne sentissent plus la tiédeur qui décroît,
Et pour qu’ils eussent chaud pendant qu’elle aurait froid.


VII

Comme ils dorment tous deux dans le berceau qui tremble !