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Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 2.djvu/428

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Rêve ! on croit voir planer un morceau d’une cime ;
Le haut d’une montagne a, sous l’orbe étoilé,
Pris des ailes et s’est tout à coup envolé ?
Quelque heure immense étant dans les destins sonnée,
La nue errante s’est en vaisseau façonnée ?
La Fable apparaît-elle à nos yeux décevants ?
L’antique Éole a-t-il jeté son outre aux vents ?
De sorte qu’en ce gouffre où les orages naissent,
Les vents, subitement domptés, la reconnaissent !
Est-ce l’aimant qui s’est fait aider par l’éclair
Pour bâtir un esquif céleste avec de l’air ?
Du haut des clairs azurs vient-il une visite ?
Est-ce un transfiguré qui part et ressuscite,