Page:Hugo - La Fin de Satan, 1886.djvu/170

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De la colline de la myrrhe,
À la montagne de l’encens.

Je ne sais comment le lui dire,
J’ai dépouillé mes vêtements ;
Dites-le lui, cieux ! Il soupire,
Et moi je brûle, ô firmaments !
J’ai dépouillé mes vêtements ;
Je ne sais comment le lui dire.


CHOEUR DE FEMMES
Cieux ! c’est lui que son âme admire,
C’est lui que souhaitent ses sens
De la colline de la myrrhe
À la montagne de l’encens.


LE JEUNE HOMME
Elle m’enflamme et je l’embrase,
Et je vais l’appelant, le cœur gonflé d’extase.
O nuages, elle est ce que j’aime le mieux.
Comme elle est belle avec son rire d’épousée,
L’œil plein d’un ciel mystérieux,
Et les pieds nus dans la rosée !

Je la parfumerai de nard.
O rêve ! elle mettra, dans notre couche étroite,
A mon front sa main gauche, à mon cœur sa main droite.