Page:Hugo - La Fin de Satan, 1886.djvu/273

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dieuses ;

Les blés sont dorés, les cieux
Spacieux,
L’eau joyeuse et l’herbe douce ;
Mais il se fiche souvent
Quand le vent
Nous vole nos brins de mousse.

Il dit au vent : — Paix, autan ;
Et va-t’en ;
Laisse mes oiseaux tranquilles.
Arrache, si tu le veux,
Leurs cheveux
De fumée aux sombres villes ! —

Celui sous qui nous planons
Sait nos noms.
Nous chantons. Que nous importe ;
Notre humble essor ignorant
Est si grand !
Notre faiblesse est si forte !

La tempête au vol tonnant,
Déchaînant
Les trombes, les bruits, les grêles,
Fouettant, malgré leurs sanglots,
Les grands flots,
S’émousse à nos plum