Page:Hugo - La Fin de Satan, 1886.djvu/348

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ersée, Et me persuader que je hais ; Ce n’est pas De la crypte stupide et sourde du trépas, Ce n’est pas du cachot, du puits, de la géhenne, Ce n’est pas du verrou, ce n’est pas de la chaîne, C’est de son propre cœur qu’on est le prisonnier. Haïr délivre.


XIV

                    Hélas, à force de nier, 

Et d’enfoncer dans tout mon sarcasme, âpre lame ; A force de railler le grand épithalame, Et de crier d’en bas aux crimes : je suis là ! Et de continuer Nemrod dans Attila, Et de recommencer dans Borgia Caïphe, A force d’ajouter à toute aile une griffe, A force d’inspirer les basses actions, A force de jeter mon cloaque aux rayons, A force d’être l’ange infâme que sature Tout le crime possible en la sombre nature, A force de m’emplir de ténèbres, j’ai froid.