Page:Hugo - La pitié suprême, 1879.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
41
LA PITIÉ SUPRÊME.


*


Le philosophe amer, que le fait implacable
Obsède, et que l’histoire inexorable accable,
Triste d’avoir toujours devant son œil pensif
Les mêmes flots brisés sur le même récif,
Indigné, devenu dur et farouche à force
De voir avec le droit la loi faire divorce,
Et triompher l’épée et la hache, et le mal
Retomber sur le front sacré de l’idéal,
Perd patience et dit :

« ― La couronne est un crime ;
« Toute la royauté n’est qu’un lugubre abîme ;