Page:Hugo - Le Roi s amuse.djvu/292

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N N N E6 LUCBECE BORGIA. cmuuno. I q Et pourthnt je ne l’ai jamais vue. Voilé qui vous parait bien singulier, n’est·il pas vrai? Tenez , je N I ne sais pas pourquoi j’ai une pente A me courier { ai vous ; je vais vous dire un secret que je n’ai en- core dit sl personne , pas ‘méme sl mon frere N Nd’armes , pas meme al. Matlio 0rsini." Cela est q étrange de se livrer ainsi au premier venu; mais _il me semble que vous n’étes pas pour moi la pre- miere venue. e Je suis un capitaine qui ne con-_ nais pas sa famille, j’ai été élevé cn Qalabrelpar N un pecheur dont jet me croyais le {ils. Le jour _ ou j’eus seize ans, ce pécheur m’apprit qu’il n’é— mit pas mon pere. Quelque temps apres , un · seigneur vint qui m’arma chevalier, et qui repar- tit sans avoir levé la visiere de son morion. Quel- N que temps apres encore, un homme vétu de noir vint m’apporter une lettre. Je l’ouvris. Cfétait ma mere qui m’écrivait, ma mere que je ne connais- sais pas, ma mere que je révais bonne, douce, · tendre, belle comme vous! ma mere , que j’ado— rais de toutes les forces de mon Ame! Cette lettre ps m'apprit, sans me dire aucun nom, que j’étais _ N 4 noble et de grande race, et que ma mere était bien malheureuse. Pauvre mere! ‘

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