Page:Hugo - Les Châtiments (Hetzel, 1880).djvu/125

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III

Qu’il y reste à jamais ! qu’à jamais il y dorme !
Que ce vil souvenir soit à jamais détruit !
Qu’il se dissolve là ! qu’il y devienne informe,
Et pareil à la nuit !

Que, même en l’y cherchant, on le distingue à peine
Dans ce profond cloaque, affreux, morne, béant !
Et que tout ce qui rampe et tout ce qui se traîne
Se mêle à son néant !

Et que l’histoire un jour ne s’en rende plus compte,
Et dise en le voyant dans la fange étendu :
— On ne sait ce que c’est. C’est quelque vieille honte
Dont le nom s’est perdu ! —

IV

Oh ! si ces âmes-là par l’enfer sont reçues,
S’il ne les chasse pas dans son amer orgueil,