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Le songeur ailé, l’âpre athlète
Au bras nerveux,
Et je traînerais la comète
Par les cheveux.
Donc, les lois de notre problème,
Je les aurai ;
J’irai vers elles, penseur blême,
Mage effaré !
Pourquoi cacher ces lois profondes ?
Rien n’est muré.
Dans vos flammes et dans vos ondes
Je passerai ;
J’irai lire la grande bible ;
J’entrerai nu
Jusqu’au tabernacle terrible
De l’inconnu,
Jusqu’au seuil de l’ombre et du vide,
Gouffres ouverts
Que garde la meute livide
Des noirs éclairs,
Jusqu’aux portes visionnaires
Du ciel sacré ;
Et, si vous aboyez, tonnerres,
Je rugirai.
Au dolmen de Rozel, janvier 1853.