qu’il n’avait pas songé à lui dire encore, qu’il était comme seul au monde et n’ayant pas de parents.
— Qu’allez-vous devenir ? dit Courfeyrac.
— Je n’en sais rien, répondit Marius.
— Qu’allez-vous faire ?
— Je n’en sais rien.
— Avez-vous de l’argent ?
— Quinze francs.
— Voulez-vous que je vous en prête ?
— Jamais.
— Avez-vous des habits ?
— Voilà.
— Avez-vous des bijoux ?
— Une montre.
— D’argent ?
— D’or. La voici.
— Je sais un marchand d’habits qui vous prendra votre redingote et un pantalon.
— C’est bien.
— Vous n’aurez plus qu’un pantalon, un gilet, un chapeau et un habit.
— Et mes bottes.
— Quoi ! vous n’irez pas pieds nus ? quelle opulence !
— Ce sera assez.
— Je sais un horloger qui vous achètera votre montre.
— C’est bon.
— Non, ce n’est pas bon. Que ferez-vous après ?
— Tout ce qu’il faudra. Tout l’honnête du moins.
— Savez-vous l’anglais ?