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LE LABEUR

était de sa faute. Il se dit : Qu’est-ce que Déruchette penserait de moi, si elle me voyait là à rien faire ?

Pourtant cette reprise de forces n’était peut-être pas inutile.

La panse étant maintenant à sa disposition, il arrêta qu’il y passerait la nuit.

Il alla chercher sa peau de mouton sur la grande Douvre, redescendit, soupa de quelques patelles et de deux ou trois châtaignes de mer, but, ayant grand soif, les dernières gorgées d’eau douce de son bidon presque vide, s’enveloppa de la peau dont la laine lui fit plaisir, se coucha comme un chien de garde près de la machine, rabattit sa galérienne sur ses yeux, et s’endormit.

Il dormit profondément. On a de ces sommeils après les choses faites.