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III

GUERNESEY


(suite).


Terre fertile, grasse, forte ; Nul pâturage meilleur. Le froment est célèbre, les vaches sont illustres ; Les génisses des herbages de Saint-Pierre-du-Bois sont les égales des moutons lauréats du plateau de Confolens. Les comices agricoles de France et d’Angleterre couronnent les chefs-d’œuvre que font les sillons et les prairies de Guernesey. L’agriculture est servie par une voirie fort bien entendue, et un excellent réseau de circulation vivifie toute l’île. Les routes sont très bonnes. À l’embranchement de deux routes on voit à terre une pierre plate avec une croix. Le plus ancien bailli de Guernesey, celui de 1284, le premier de la liste, Gaultier de la Salte, a été pendu pour fait d’iniquité judiciaire. Cette croix, dite la Croix au Baillif, marque le lieu de son dernier agenouillement et de sa dernière prière.

La mer dans les anses et les baies est égayée par les