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Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/125

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Dona Lucrezia. Bah ! Cela ne se peut. Ah bien oui, Gennaro me tuer ! Est-ce que cela est possible ?

Gennaro. C’est la réalité pure, madame, et je jure dieu qu’à votre place je me mettrais à prier en silence, à mains jointes et à deux genoux. -tenez, voici un fauteuil qui est bon pour cela.

Dona Lucrezia. Non. Je vous dis que c’est impossible. Non, parmi les plus terribles idées qui me traversent l’esprit, jamais celle-ci ne me serait venue. -hé bien, hé bien ! Vous levez le couteau ! Attendez ! Gennaro ! J’ai quelque chose à vous dire !

Gennaro. Vite.

Dona Lucrezia. Jette ton couteau, malheureux ! Jette-le, te dis-je ! Si tu savais… -Gennaro ! Sais-tu qui tu es ? Sais-tu qui je suis ? Tu ignores combien je te tiens de près ! Faut-il tout lui dire ? Le même sang coule dans nos veines, Gennaro ! Tu as eu pour père Jean Borgia, duc de Gandia !

Gennaro. Votre frère ! Ah ! Vous êtes ma tante ! Ah ! Madame !

Dona Lucrezia, à part. Sa tante !