Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/47

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Maffio. Cela ne prouve pas que celui-ci soit le fils du père avec qui était votre père.

Jeppo. Vous êtes libre de ne pas venir souper, Maffio.

Maffio. J’irai si vous y allez, Jeppo.

Jeppo. Vive Jupiter, alors ! -et toi, Gennaro, est-ce que tu n’es pas des nôtres ce soir ?

Ascanio. Est-ce que la Negroni ne t’a pas invité ?

Gennaro. Non. La princesse m’aura trouvé trop médiocre gentilhomme.

Maffio, souriant. Alors, mon frère, tu iras de ton côté à quelque rendez-vous d’amour, n’est-ce pas ?

Jeppo. A propos, conte-nous donc un peu ce que te disait Madame Lucrèce l’autre soir. Il paraît qu’elle est folle de toi. Elle a dû t’en dire long. La liberté du bal était une bonne fortune pour elle. Les femmes ne déguisent leur personne que pour déshabiller plus hardiment leur âme. Visage masqué, coeur à nu.

Depuis quelques instants dona Lucrezia est sur le balcon dont elle a entrouvert la jalousie. Elle écoute.