Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/51

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Il monte sur le banc de pierre qui est au-dessous du balcon, et avec son poignard, il fait sauter la première lettre du nom de Borgia gravé sur le mur, de façon qu’il ne reste plus que ce mot : orgia.

Maffio. Que diable fait-il ?

Jeppo. Gennaro, cette lettre de moins au nom de Madame Lucrèce, c’est ta tête de moins sur tes épaules.

Gubetta. Monsieur Gennaro, voilà un calembourg qui fera mettre demain la moitié de la ville à la question.

Gennaro. Si l’on cherche le coupable, je me présenterai.

Gubetta, à part. Je le voudrais, pardieu, cela embarrasserait Madame Lucrèce.

Depuis quelques instants, deux hommes vêtus de noir se promènent sur la place et observent.

Maffio. Messieurs, voilà des gens de mauvaise mine qui nous regardent un peu curieusement. Je crois qu’il serait prudent de nous séparer. -ne fais pas de nouvelles folies, frère Gennaro.