Page:Hugo - Lucrèce Borgia, Dessau, 1833.djvu/62

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Dona Lucrezia. C’est bien. Hé, sans doute j’entends. Amenez-le maintenant, que je l’interroge moi-même ! -mon dieu, qu’est-ce que je leur ai donc fait à ces gens de Ferrare pour me persécuter ainsi !

Don Alphonse, à l’huissier. Faites entrer le prisonnier.

La porte du fond s’ouvre. On voit paraître Gennaro désarmé entre deux pertuisaniers. Dans le même moment, on voit Rustighello monter l’escalier dans le petit compartiment à gauche, derrière la porte masquée ; il tient à la main un plateau sur lequel il y a un flacon doré, un flacon argenté et deux coupes. Il pose le plateau sur l’appui de la fenêtre, tire son épée et se place derrière la porte.

ACTE 2 PARTIE 1 SCENE 3

Les mêmes, Gennaro.

Dona Lucrezia. Gennaro !

Don Alphonse, s’approchant d’elle, bas et avec un sourire.

Est-ce que vous connaissez cet homme ?

Dona Lucrezia. C’est Gennaro ! -quelle fatalité, mon dieu ! Elle le regarde avec angoisse ; il détourne les yeux.