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Don Salluste.
L’habit du comte !
Vous n’êtes pas honteux ?…
Don César.
Je n’aurai jamais honte
De mettre un bon pourpoint, brodé, passementé,
Qui me tient chaud l’hiver et me fait beau l’été.
— Voyez, il est tout neuf. —
Il entr’ouvre son manteau, qui laisse voir un
superbe pourpoint de satin rose brodé d’or.
Les poches en sont pleines
De billets doux au comte adressés par centaines.
Souvent, pauvre, amoureux, n’ayant rien sous la dent,
J’avise une cuisine au soupirail ardent
D’où la vapeur des mets aux narines me monte ;
Je m’assieds là, j’y lis les billets doux du comte,
Et, trompant l’estomac et le cœur tour à tour,
J’ai l’odeur du festin et l’ombre de l’amour !
Don Salluste.
Don César…
Don César.
Mon cousin, tenez, trêve aux reproches.
Je suis un grand seigneur, c’est vrai, l’un de vos proches ;