Page:Hugo - William Shakespeare, 1864.djvu/235

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I


La production des âmes, c’est le secret de l’abîme, l’inné, quelle ombre ! qu’est-ce que cette condensation d’inconnu qui se fait dans les ténèbres, et d’où jaillit brusquement cette lumière, un génie ? quelle est la règle de ces avènements-là ? ô amour ! Le cœur humain fait son œuvre sur la terre, cela émeut les profondeurs. Quelle est cette incompréhensible rencontre de la sublimation matérielle et de la sublimation morale en l’atome, indivisible au point de vue de la vie, incorruptible au point de vue de la mort ? L’atome, quelle merveille ! pas de dimension, pas d’étendue, ni hauteur, ni largeur, ni épaisseur, aucune prise à une mesure quelconque, et