Page:Hugo - William Shakespeare, 1864.djvu/251

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II


Non, tu n’es pas fini. Tu n’as pas devant toi la borne, la limite, le terme, la frontière. Tu n’as pas à ton extrémité, comme l’été l’hiver, comme l’oiseau la lassitude, comme le torrent le précipice, comme l’océan la falaise, comme l’homme le sépulcre. Tu n’as point d’extrémité. Le « tu n’iras pas plus loin », c’est toi qui le dis, et on ne te le dit pas. Non, tu ne dévides pas un écheveau qui diminue et dont le fil casse. Non, tu ne restes pas court. Non, ta quantité ne décroît pas ; non, ton épaisseur ne s’amincit pas ; non, ta faculté n’avorte pas ; non, il n’est pas vrai qu’on, commence à apercevoir dans ta toute-puissance cette transparence qui annonce la fin et à entrevoir derrière lui autre chose que toi. Autre chose ! et quoi donc ? l’obstacle. L’obstacle