Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/310

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À Madame Eugène Garcin.


Paris, 14 novembre 1871.

Je vous remercie, Madame, de m’avoir fait lire votre page éloquente et indignée contre les bourreaux de la terreur blanche[1]. Non, la peine de mort politique ne sera pas rétablie. Cette dernière honte sera épargnée à la France. Malheur à ceux qui relèveraient l’échafaud !

Je fais, Madame, le même effort que vous. Quelles que soient les férocités béantes, dans la minute étrange où nous sommes, j’espère que nous leur ferons obstacle, et que la justice, identique parfois à la clémence, prévaudra.

Vous avez bien voulu vous souvenir de mon nom, je mets à vos pieds, Madame, mes remerciements et mes respects.

Victor Hugo[2].


À Paul Meurice[3].


20 9bre.

Cher doux ami, encore un souci que je vous donne. Mais quelle idée avez-vous d’être ma providence ! cela vous accable d’ennuis. Voici la déclaration à intercaler dans la note relative au dénouement de l’incident belge. Cela fait, le volume est complet, qu’on m’envoie épreuve, et l’on peut paraître.

Tuus.
V.

N’êtes-vous pas d’avis qu’il faudrait clicher ce volume[4] ?


À Monsieur Léo Neddy


Paris, 26 novembre 1871.

Vous me communiquez, en manuscrit, le remarquable travail intitulé : 30 novembre.Champigny et signé Léo Neddy. Vous me demandez ce que j’en pense, je réponds : publiez-le.

Il faut que le jour se fasse sur la déplorable défense de Paris ; cet affreux

  1. Condamné à mort ! L’Avenir (du Gers et dit Sud-Ouest), 11 novembre 1871.
  2. L’Avenir, 16 novembre 1871.
  3. Inédite.
  4. Bibliothèque Nationale.