Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/312

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À Auguste Vacquerie[1].


Jeudi soir [1871].

Cher Auguste, j’ai cru devoir conseiller à Victor la plus grande cordialité envers un homme qui a écrit sur sa mère et sur notre deuil la page émue que vous connaissez. Vous ne me blâmerez pas. Quelle page poignante et puissante, le Meurtrier ! Je l’ai lue ce matin, je vais la relire ce soir.

À vous profondément.

V.[2]


1872.


À Madame Veuve Gaston Crémieux'[3].


Paris, 13 janvier 1872.
Madame,

Je reçois votre précieux et douloureux envoi[4]. J’avais vu chez mon fils Charles votre vaillant mari. Tous deux sont morts.

Vivez pour vos enfants, noble veuve.

Je mets à vos pieds mon émotion profonde.

Victor Hugo[5].


À Paul de Saint-Victor


14 janvier.

Vous êtes venu, j’ai trouvé votre carte avec un mot, et je n’étais pas là pour vous recevoir, mon éminent et cher confrère ! Que vous seriez aimable de reprendre nos gracieuses habitudes de l’an passé, et de venir quelquefois vous asseoir à notre table de famille ! Si vous ne me donnez pas contre-

  1. Inédite.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Inédite.
  4. Mme Veuve Gaston Crémieux avait envoyé à Victor Hugo le portrait de son mari, fusillé le 30 novembre 1871, comme ayant participé à la Commune.
  5. Communiquée par la librairie Cornuau.