Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome X.djvu/216

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GUNICH.

Les connaître ? Je peux les nommer.

GALLUS.

Les connaître ? Je peux les nommer. Tous les trois ?

GUNICH.

Tous les trois. Le premier, le jeune, offrant des roses,
C’est vous. L’autre, plus vieux, donnant ces belles choses,
Ces diamants, c’est vous. Le troisième, à genoux
Aussi lui, le seigneur des aubades, c’est vous.

GALLUS.

Eh bien, après ?

GUNICH.

Eh bien, après ? C’est vous.

GALLUS.

Eh bien, après ? C’est vous. Voilà ta découverte !

GUNICH.

Niez-vous ?

GALLUS.

Niez-vous ? Non. C’est vrai. Qu’en conclut monsieur ?

GUNICH.

Niez-vous ? Non. C’est vrai. Qu’en conclut monsieur ? Certe,
Que vous êtes, mon prince, énormément épris.

GALLUS, se tenant les côtes.

Ah ! vraiment, mon baron est trop bête. Ah ! j’en ris !
Ah ! je suis amoureux parce que je m’ennuie,
Et qu’il me plaît de mettre un rayon dans la pluie,
Du soleil dans la brume, un sourire en des yeux
Qui, tristes, seraient laids, et qui sont beaux, joyeux.
C’est mon goût. La beauté, plus la gaîté ; fleur double.
Ah ! mon pauvre espion myope, tu vois trouble.
Ah ! je suis amoureux parce que je distrais