Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome IV.djvu/77

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Ah çà! mais je serais un imbécile. Il faut

Que j'existe. Allez donc demander au gerfaut,

A l'aigle, à l'épervier, si cette chair qu'il broie

Est permise, et s'il sait de quel nid sort sa proie.

Parce que vous portez un habit noir ou blanc,

Vous vous croyez forcé d'être inepte et tremblant,

Et vous baissez les yeux devant cette offre immense

Du bonheur, que vous fait l'univers en démence.

Ayons donc de l'esprit. Profitons du temps. Rien

Étant le résultat de la mort, vivons bien!

La salle de bal croule et devient catacombe.

L'âme du sage arrive en dansant dans la tombe.

Servez-moi mon festin. S'il exige aujourd'hui

Un assaisonnement de poison pour autrui, Soit.

Qu'importe la mort des autres! J'ai la vie.

Je suis une faim, vaste, ardente, inassouvie,

Et le monde est pour moi le fruit à dévorer.

Mort, je veux t'oublier. Dieu, je veux t'ignorer.

Vivant, je suis en hâte heureux; mort, je m'échappe!

François de Paule


, à Torquemada.

Qu'est-ce que ce bandit?

Torquemada


Mon père, c'est le pape.