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À Hernani.
Tremble donc !
Bruit de trompettes au dehors. — Entre le page.
Au page.
Qu’est ce bruit ?
Le Page.
Avec un gros d’archers et son héraut qui sonne.
Doña Sol.
Dieu ! le roi ! Dernier coup !
Le Page, au duc.
La porte est close, et veut qu’on ouvre.
Don Ruy Gomez.
Ouvrez au roi.
Le page s’incline et sort.
Doña Sol.
Il est perdu !
Don Ruy Gomez va à l’un des tableaux, qui est son propre portrait et le dernier à gauche ; il presse un ressort, le portrait s’ouvre comme une porte, et laisse voir une cachette pratiquée dans le mur. Il se tourne vers Hernani.
Don Ruy Gomez.
Monsieur, venez ici.
Hernani.
Est à toi, livre-la, seigneur. Je la tiens prête.
Je suis ton prisonnier.
Il entre dans la cachette. Don Ruy presse de nouveau le ressort, tout se referme, et le portrait revient à sa place.
Doña Sol, au duc.
Seigneur, pitié pour lui !
Le Page, entrant.
Son altesse le roi !
Doña Sol baisse précipitamment son voile. La porte s’ouvre à deux battants. Entre don Carlos en habit de guerre, suivi d’une foule de gentilshommes également armés, de pertuisaniers, d’arquebusiers, d’arbalétriers.