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LETTRE I


DE PARIS À LA FERTÉ-SOUS-JOUARRE


Départ de Paris. — Le coteau de S.-P. — Prouesses des démolisseurs. — Nanteuil-le-Haudouin. — Villers-Cotterets. — Les 1,600 curiosités de Dammartin. — Dieu offre la diligence à qui perd son cabriolet. — La Ferté-sous-Jouarre. — Un épicier héritier du duc de Saint Simon. — Aspect de la campagne. — Le voyageur raconte ses goûts. — Le bossu et le gendarme. — Pourquoi un homme est un brave. — Pourquoi le même homme est un lâche. — La peau et l’habit. — 1811 et 1810. — Meaux. — Un fort bel escalier. — La cathédrale de Bossuet. — Meaux a eu un théâtre avant Paris. — Pourquoi les gens de Meaux ont pendu le diable. — Comment une reine s’y prend pour faire entrer un roi dans le paradis.


La Ferté-sous-Jouarre, juillet 1838.


C’est avant-hier matin, vers onze heures, comme je vous l’ai écrit, mon ami, que j’ai quitté Paris. Je suis sorti par la route de Meaux, et j’ai laissé à ma gauche Saint-Denis, Montmorency, et tout à l’extrémité des collines le coteau de S.-P. Je vous ai donné dans ce moment-là une bonne et tendre pensée à tous ; et j’ai tenu mes regards fixés sur cette petite ampoule obscure au fond de la plaine, jusqu’à