Voici de quelle façon était constituée l’Europe dans la première moitié du dix-septième siècle, il y a un peu plus de deux cents ans.
Six puissances de premier ordre : le Saint-Siège, le Saint-Empire, la France, la Grande-Bretagne ; nous dirons tout à l’heure quelles étaient les deux autres.
Huit puissances de second ordre : Venise, les Cantons suisses, les Provinces-Unies, le Danemark, la Suède, la Hongrie, la Pologne, la Moscovie.
Cinq puissances de troisième ordre : la Lorraine, la Savoie, la Toscane, Gênes, Malte.
Enfin six états de quatrième ordre : Urbin, Mantoue, Modène, Lucques, Raguse, Genève.
En décomposant ce groupe de vingt-cinq états et en le reconstituant selon la forme politique de chacun, on trouvait : cinq monarchies électives, le Saint-Siège, le Saint-Empire, les royaumes de Danemark, de Hongrie et de Pologne ; douze monarchies héréditaires, l’empire turc, les royaumes de France, de Grande-Bretagne, d’Espagne et de Suède, les grands-duchés de Moscovie et de Toscane, les duchés de Lorraine, de Savoie, d’Urbin, de Mantoue et de Modène ; sept républiques, les Provinces-Unies, les treize-cantons, Venise, Gênes, Lucques, Raguse et Genève ; enfin Malte, qui était une sorte de république à la fois ecclésiastique