Page:Hugoulin - Introduction à la chimie agricole, application des principes de la chimie à la culture de la canne à sucre.djvu/66

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
62
INTRODUCTION

de degrés centigrades de chaleur qu’un kilogramme de combustible, brûlant dans les meilleures conditions, peut donner à un kilogramme d’eau.

Ainsi, le pouvoir calorifique de la houille a été trouvé par l’expérience de 7,200 ; c’est-à-dire que la chaleur provenant de la combustion de un kilogramme de houille pourrait élever un kilogramme d’eau qui serait à la température initiale de zéro, à la température de 7,200° centigrades ; elle élèverait donc une quantité d’eau dix fois plus forte à une température dix fois moindre, ou soit 10 kilogr. d’eau à la température de 720°, ou soit encore 100 kilogr. d’eau à 72°.

La bagasse, parfaitement desséchée à l’air, et contenant de 38 à 40 pour 100 de son poids de carbone, a un pouvoir calorifique de 2,800, c’est-à-dire qu’un kilogr. de bagasse élèverait 100 kilogr. d’eau à la température de 28°. Donc, les nombres 72 et 28 représentent les pouvoirs comparés de la houille et de la bagasse. En divisant le nombre 72 par le nombre 28, l’on trouve la quantité de bagasse nécessaire pour remplacer une partie de houille.

Il faut 2,570 kilogr. de bagasse pour remplacer 1,000 kilogr. de houille ordinaire, dont le prix de revient pourrait probablement être moindre de 80 fr., si l’industrie venait à consommer un jour régulièrement ce combustible.

Si l’on songe au volume immense que ces 2,570 kilogr. de bagasse représentent, les journées de bras employées à les porter sur l’aire, à les retourner au