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Page:Hugues - Les Synodes du Désert, tome I.djvu/261

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aſſemblée, conſidérant que ledit ſieur Migault a déjà annoncé l’Evangile avec édification dans les provinces du Poitou & de Normandie, lui a accordé la demande en conſéquence des bons témoignages que le ſieur Viala, paſteur & modérateur du ſynode, a rendus en ſa faveur, & ſous la promeſſe qu’il a faite de ſe ſoumettre à la diſcipline eccléſiaſtique.

III.

On célébrera un jeûne ſolennel, le 3e dimanche du mois de janvier de l’année prochaine, dans toute l’étendue de cette province, pour la délivrance de l’Egliſe ; & on en donnera avis, par des lettres circulaires, ſignées du modérateur & du ſecrétaire, à nos frères du Poitou & de Normandie dans tous les lieux où l’ordre a déjà été établi par les ſieurs Viala, Loire & Migault.

IV.

On ſ’humiliera extraordinairement devant Dieu par un jeûne annuel le 11e octobre, ſi c’eſt un dimanche, ou le dimanche ſuivant, conformément à l’uſage de nos frères réfugiés d’Angleterre ou de Hollande qui célèbrent ce jour-là toutes les années, en mémoire de la révocation de l’Edit de Nantes ; & cet article ſera fixe & permanent parmi nous, ſauſ l’autorité du ſynode national.


V.

Le ſieur Loire eſt député vers nos frères du Poitou & de Normandie pour y exercer ſes fonctions, juſqu’à ce que le ſynode le rappellera.

VI.

On ne permettra à perſonne de prêcher l’Evangile dans cette province que par le conſentement du ſynode ; & les anciens font chargés de veiller ſur ceux qui ſ'ingèrent fans miſſion pour en avertir les fidèles, conformément aux art. 54, 55 & 56 du premier chapitre de la diſcipline eccléſiaſtique.

VII.

A l’égard des colloques des lieux de cette province, où l’ordre eſt déjà établi : — Lagarde, Négrepeliſſe, Cauſſade & Bioule formeront le premier ; — Vabre & Eſpérauſſe le fécond ; — Viane, Gijounet, Berlats & Lacaze le troiſième ; — Bédarieux, Graiſſeſſac & Faugères le quatrième ; & ils ſ'aſſembleront deux fois l’année pour le moins.

VIII.

Les anciens font priés de veiller ſur ceux qui, ſous prétexte de pauvreté, paſſent d’une égliſe à l’autre pour ſenrichir aux dépens des