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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/151

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vues des cordillères,

siècle en siècle, on parviendroit à connaître les changemens accidentels qu’éprouve la surface du globe. Dans un pays exposé aux tremblemens de terre, et bouleversé par des volcans, il est très-difficile de résoudre la question si les montagnes s’affaissent, ou si, par des éjections de cendres et de scories, elles augmentent insensiblement. De simples angles de hauteur, pris dans des stations déterminées, éclairciroient cette question bien mieux qu’une mesure trigonométrique complète, dont le résultat est affecté à la fois des erreurs que l’on peut commettre dans la mesure de la base et dans celle des angles obliques.

En comparant l’aspect des montagnes dans les deux continents, on découvre une analogie de forme à laquelle on croiroit ne pas devoir s’attendre, lorsqu’on réfléchit sur le concours des forces qui, dans le monde primitif, ont agi tumultueusement sur la surface ramollie de notre planète. Le feu des volcans élevé des cônes de cendre et de pierre ponce, où il parvient à se faire jour à travers un cratère ; des boursouflures semblables à des dômes d’une grandeur extraordinaire, pa-