Aller au contenu

Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/160

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
149
et monumens de l’amérique.

d’éruptions antérieures ; supposition d’autant plus fausse, que les murs du palais de l’Inca au Callo, construit par Huayna Capac, renferment des pierres d’une origine volcanique, et lancées par la bouche du Cotopaxi. Nous discuterons dans un autre endroit la question importante de savoir s’il est probable que ce volcan avoit déjà atteint sa hauteur actuelle, lorsque le feu souterrain se fit jour à travers sa cime, ou si plusieurs faits géologiques ne concourent pas plutôt à prouver que le cône, comme le Somma du Vésuve, est composé d’un grand nombre de couches de laves superposées les unes aux autres.

J’ai dessiné le Cotopaxi et la Tête de l’Inca, à l’ouest du volcan, à la métairie de la Sienega, sur la terrasse d’une belle maison de campagne appartenant à notre ami, le jeune marquis de Maenza, qui vient d’hériter de la grandesse et du titre de comte de Puñelrostro. Pour distinguer, dans ces vues des sommets des Andes, les montagnes qui sont des volcans encore actifs, de celles qui ne donnent pas d’éruption, je me suis permis d’indiquer une fumée légère au-dessus du cratère du Cotopaxi, quoique je n’en aie pas vu sortir à