Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/178

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
165
et monumens de l’amérique.

qu’on n’y voit jamais qu’un seul fils ; car, parmi les Indiens les plus pauvres et qui sont tributaires, tout héritage se fait par majorat[1]. La généalogie commence par un prince nommé Tixlpitzin, que l’on ne doit pas confondre avec Tecpaltzin, le chef des Aztèques lors de leur première émigration d’Aztlan, ni avec Topiltzin, le dernier roi des Toltèques : mais on sera peut-être surpris de ne pas trouver, au lieu du nom de Tixlpitzin, celui d’Acolhuatzin, premier roi d’Azcapozalco, issu de la famille des Citin, qui, d’après la tradition des naturels, régnoient dans un pays très-éloigné, situé au nord du Mexique. Près de la quatorzième tête, ou voit écrit le nom de Vitznahuatl. Si ce prince étoit identique avec un roi de Huexotla, que les historiens mexicains nomment aussi Vitznahuatl, et qui vécut vers l’année 1430, la généalogie de la famille d’Azcapozalco remonteront jusqu’à l’année 1010 de notre ère, en ne comptant que trente ans par génération. Mais comment

  1. Gomara, Hist. de la Conquista de Mexico ; 1533, fol. cxxi.