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introduction.

fondées sur des bases peu solides, ont tiré des résultats généraux d’un petit nombre de faits isolés. Ils ont vu en Amérique des colonies chinoises et égyptiennes ; ils y ont reconnu des dialectes celtiques et l’alphabet des Phéniciens. Tandis que nous ignorons si les Osques, les Goths ou les Celtes sont des peuples venus d’Asie, on a voulu prononcer sur l’origine de toutes les hordes du nouveau continent. D’autres savans ont accumulé des matériaux sans s’élever à aucune idée générale, méthode stérile dans l’histoire des peuples comme dans les différentes branches des sciences physiques. Puissé-je avoir été assez heureux pour éviter les écarts que je viens de désigner ! Un petit nombre de nations, très-éloignées les unes des autres, les Etrusques, les Égyptiens, les Tibétains et les Aztèques, offrent des analogies frappantes dans leurs édifices, leurs institutions religieuses, leurs divisions du temps, leurs