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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/242

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et monumens de l’amérique.

orfèvre qui souffle dans le charbon à travers un chalumeau ; un vieillard de soixante-dix ans, auquel la loi permet de s’enivrer, de même qu’à une femme lorsqu’elle est grand-mère ; une entremetteuse de mariage, appelée cihuatlanque, qui porte la jeune vierge sur son dos à la maison du fiancé ; enfin la bénédiction nuptiale, dont la cérémonie consistoit en ce que le prêtre ou tcopixqui nouoit ensemble le pan du manteau (tilmatli) du garçon, avec le par du vêtement (huepilli) de la jeune fille. Le recueil de Mendoza offre en outre plusieurs figures de temples mexicains (téocallis), dans lesquelles on distingue très-bien le monument pyramidal divisé par assises, et la petite chapelle, le νεὡς, à la cime : mais la peinture la plus compliquée et la plus ingénieuse de ce Codex Mexicanus, est celle qui représente un tlatoani ou gouverneur de province, étranglé parce qu’il s’est révolté contre son souverain ; car le même tableau rappelle les délits du gouverneur, le châtiment de toute sa famille, et la vengeance exercée par ses vassaux[1].

  1. Thevenot, fig. 52, 53, 58, 62.