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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/244

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et monumens de l’amérique.

il est vrai, que l’on montre à la bibliothèque d’Oxford un Codex Mexicanus qui, pour la vivacité des couleurs, ressemble à celui de Vienne ; mais le docteur Robertson, dans la dernière édition de son Histoire de l’Amérique, dit expressément qu’il n’existe en Angleterre aucun autre monument de l’industrie et de la civilisation mexicaine, qu’une coupe d’or de Montezuma, appartenant à lord Archer. Comment ce recueil d’Oxford seroit-il resté inconnu à l’illustre historien écossois ?

La majeure partie des manuscrits de Boturini, celle qui lui fut confisquée à la Nouvelle-Espagne, a été déchirée, pillée, dispersée par des personnes qui ignoroient l’importance de ces objets : ce qui en existe aujourd’hui, dans le palais du vice-roi, ne compose que trois liasses, chacune de sept décimètres en carré et de cinq de hauteur. Elles sont restées dans un de ces appartements humides du rez-de-chaussée, desquels le vice-roi comte de Revillagigedo a fait sortir les archives du gouvernement, parce que le papier s’y altéroit avec une rapidité effrayante. On est saisi d’un sentiment d’in-