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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/251

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vues des cordillères,

raison de plusieurs monumens, qu’on parviendroit à deviner le sens de ces allégories, en partie astronomiques, en partie mystiques. Si de toutes les antiquités grecques et romaines il ne nous étoit resté que quelques pierres gravées ou des monnoies isolées, les allusions les plus simples auroient échappé à la sagacité des antiquaires. Que de jour l’étude des bas reliefs n’a-t-elle pas répandu sur celle des monnoies !

Zoega, Fabrega, et d’autres savans qui se sont occupés en Italie des manuscrits mexicains, regardent le Codex Vaticanus, de même que celui de Veletri, comme des tonalamatls ou almanachs rituels, c’est-à-dire, comme des livres qui indiquoient au peuple, pour un espace de plusieurs années, les divinités qui présidoient aux petits cycles de treize jours, et qui gouvernoient pendant ce temps la destinée des hommes, les cérémonies religieuses qu’on devoit pratiquer, et surtout les offrandes qui dévoient être portées aux idoles.

La treizième Planche de mon Atlas, qui est la copie de la quatre-vingt-seizième page du Codex Vaticanus, représente à gauche