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Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/262

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et monumens de l’amérique.

en toile et en plume, qui servoit à amortir le coup des dards : sa forme rappelle les boucliers que l’on trouve représentés sur plusieurs vases de la Grande-Grèce. La massue que porte le guerrier no iii étoit creuse, et contetoit des pierres qui étoient lancées avec beaucoup de force, comme si elles partoient d’une fronde. La figure no iv représente un de ces soldats intrépides qui alloient presque nus au combat, le corps enveloppé dans un filet à grandes mailles, qu’ils jetoient sur la tête de l’ennemi, comme les retiarii romains dans la lutte avec les gladiateurs mirmillons. Le no v est un simple soldat qui ne porte qu’un manteau de toile et une bandelette de peau très-étroite, maxtlatl, autour de la ceinture.

La figure no vi représente, comme l’indique expressément le Codex Vaticanus, le malheureux Montezuma ii, en habit de cour, tel qu’il se présentoit dans l’intérieur de son palais. Sa robe, tlachquauhjo, est garnie de perles ; il a les cheveux réunis au sommet de la tête, et liés avec un ruban rouge, distinction

    p. 1099, fig. C ; pl. iv, fig. F. Lorenzana, Historia de Nueva Espana, p. 177, lam. 2, 8 et 9. Adornos molitares.