Aller au contenu

Page:Humboldt - Vues des Cordillères, 1816, tome 1.djvu/275

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
258
vues des cordillères,

les Tlascaltèques et les Aztèques), formoient un seul groupe, uni par l’analogie des langues et des mœurs, à peu près comme les Allemands, les Norwégiens, les Goths et les Danois, qui se confondent tous dans une seule race, celle des peuples germaniques. Il est probable, comme nous l’avons indiqué plus haut, que d’autres nations, les Otomites, les Olmèques, les Cuitlatèques, les Zacatèques et les Tarasques, aient paru avant les Toltèques dans la région équinoxiale de la Nouvelle-Espagne. Partout où les peuples se sont avancés dans une même direction, la position du site dans lequel on les trouve désigne en quelque sorte l’ordre chronologique de leurs migrations. Peut-on douter qu’en Europe les peuples les plus occidentaux, les Ibériens et les Cantabres, ne fussent arrivés avant les nations les plus rapprochées de l’Asie, avant les Thraces, les Illyriens et les Pelasges ?

Or, quelle que soit l’ancienneté relative des différentes races d’hommes fixés dans les montagnes du Mexique, qui sont le Caucase américain, il paroît certain qu’aucun de ces peuples, depuis les Olmèques jusqu’aux